L’année 2018 sera encore meilleure que 2017 pour le marché immobilier en Espagne aussi bien à la vente qu’à la location… à l’exception sans doute de la Catalogne. Mais ce que perdront les Catalans sera gagné (ou récupéré en grande partie) par Madrid et les grandes villes du littoral méditerranéen.
Il manque encore un mois pour finir l’année 2017, qui s’est avérée après 2016 une nouvelle année de forte croissance du marché immobilier à la vente aussi bien qu’à la location, et ce dans tous les secteurs, commerce, bureaux et résidentiel.
En 2017, l’immobilier résidentiel a profité :
Mais cette fin d’année 2017 restera surtout marquée par la très grave crise institutionnelle en Catalogne. Le référendum illégal du 1er octobre, puis la déclaration unilatérale d’indépendance suivie de la reprise en main des institutions catalanes par le gouvernement espagnol ont effrayé les investisseurs qui ont soit abandonné, soit différé leurs projets immobiliers en Catalogne. Cette crise a eu un impact important sur l’économie immobilière catalane qui est restée totalement à l’arrêt au quatrième trimestre 2017. Dans le domaine résidentiel, les prix de vente ont même reculé en Catalogne, et en particulier à Barcelone, inversant la tendance d’une forte hausse des prix jusqu’à l’été (+20% en variation annuelle). Aujourd’hui, ce sont les acheteurs qui fixent les prix à Barcelone et non plus les vendeurs.
Alors qu’en sera-t-il pour 2018 dans le domaine de l’immobilier résidentiel en Espagne ?
En dehors de la Catalogne, tout s’annonce bien pour l’Espagne en 2018 : la confiance des ménages espagnols est au plus haut depuis une décennie, les investisseurs étrangers et nationaux (particuliers, fonds et Socimis) confirment leur volonté de continuer à acquérir des biens immobiliers ou de réaliser des investissements immobiliers en Espagne, les prévisions de croissance sont excellentes toujours parmi les meilleures en Europe (à +2,5%) et ce malgré la crise catalane, les prix sont encore à un niveau inférieur à ce qu’ils étaient il y a 10 ans sur la plus grande partie du territoire espagnol (attention, ce n’est plus le cas aux Baléares), l’activité touristique devrait être encore au beau fixe après 2 années exceptionnelles de croissance à deux chiffres grâce à l’afflux massif des touristes européens, les taux d’intérêt resteront bas (même si on peut envisager une légère remontée des taux d’au maximum 0,5% sur l’année), etc.
Géographiquement, la demande sera encore très importante et donc les prix plus élevés à Madrid (+10%), Valence (+10%), Malaga (+10%), Bilbao (+5%), Cadiz (+5%), Alicante (+5%), les Canaries (+10%) et… les Baléares (+15%). Par contre, tant que la situation politique catalane ne sera pas clarifiée, la demande demeurera atone en Catalogne et les prix immobiliers devraient naturellement diminuer au premier trimestre notamment à Barcelone (-10%). Cette situation défavorable à Barcelone profitera à Madrid, et aux villes du littoral méditerranéen, Valence et Malaga en particulier, qui récupéreront une grande partie de la clientèle étrangère potentielle de Barcelone.
Nos hypothèses pour l’immobilier résidentiel espagnol en 2018 :
Remarque : sur le marché professionnel, deux secteurs seront en très forte croissance, les résidences universitaires et les immeubles de bureaux partagés.
source: espagnimmobilier.wordpress.com